Edifier les cadres de la force publique congolaise sur les enjeux des T.i.c (Technologies de l’information et de la communication), et sur le rôle du Ciras, en tant que structure d’appui au développement des T.i.c au sein de la force publique, tels ont été notamment les objectifs du séminaire-atelier organisé mercredi 12 décembre 2012, dans la salle des conférences de la S.n.p.c, à Brazzaville, et destiné aux agents de la force publique. Sous le thème: «La force publique à l’heure des T.i.c: un enjeu mondial, une priorité nationale», le séminaire-atelier organisé par le Ciras a réuni plus d’une cinquantaine de participants. Il a eu pour intérêt d’arrimer la force publique aux N.t.i.c  (Nouvelles technologies de l’information et de la communication). La création du Ciras (Centre d’informatique et de recherche de l’armée et de la sécurité), en 1979, est l’aboutissement de la volonté du président de la République, Denis Sassou Nguesso, de promouvoir les N.t.i.c au sein de la force publique.
Pour le colonel Jérôme Iwandza, directeur général du Ciras, cet atelier constitue une passerelle pour la maîtrise de l’information au niveau national, en vue d’ouvrir le pays au numérique. Il a permis aussi de définir le cadre d’introduction, de développement et de pérennisation des T.i.c dans la force publique, pour sa bonne gestion: «La force publique doit s’approprier toutes les installations du pays, en cas de crise, pour les faire fonctionner. Cet atout se doit d’être intériorisé, à la seule condition qu’on doit le faire, si on sait le faire. Le moment est donc venu pour qu’ensemble, nous fédérions nos efforts et connaissances, pour la mise en place du système d’information de la force publique et relever les grands défis de la maîtrise de l’information au niveau national», a-t-il indiqué.
A l’ouverture des travaux, Charles Richard Mondjo, ministre à la présidence, chargé de la défense nationale, qui avait à ses côtés le commissaire général de brigade Aaron Nkakou Bakebongo, directeur général des affaires stratégiques et de la coopération militaire, a invité les participants à formuler des projets structurants pouvant intégrer la politique nationale de développement des T.i.c et donner une valeur ajoutée à l’administration des structures de la force publique. «La force publique avait accordé une place importante aux T.i.c dans son projet d’orientation et de modernisation dans les dix années futures. La prise en compte de ces données permettra à la force publique de définir le mode de déploiement des T.i.c, pour renforcer et améliorer les capacités de gestion et de commandement, des structures de la force publique», a-t-il déclaré.
Au cours de ce séminaire, les participants ont eu droit à une démonstration des outils T.i.c, en atelier, ainsi qu’à des communications présentées par des experts dans ce domaine.
Il est à noter que depuis sa création, le Ciras a réalisé quelques projets comme la gestion du personnel des F.a.c (Forces armées congolaises), de la gendarmerie et de la police, la carte nationale d’identité informatisée et biométrique, la gestion automatisée de l’armement, la gestion des logements militaires, la mise en place de la base de données du personnel du Ministère de la défense nationale. Toutefois, il faut dire que plusieurs contraintes n’ont pas permis la réalisation effective d’autres projets. Il est plus que temps que la force publique maîtrise les T.i.c, pour assurer une sécurité efficiente à la population, car le monde est devenu un petit village et la lutte contre la cybercriminalité est une activité encore complexe pour les «corps habillés».